Commissariat aux langues officielles du Canada
À PROPOS DU MEMBRE
La nomination de Raymond Théberge à titre de commissaire aux langues officielles du Canada est entrée en vigueur le 29 janvier 2018.
Fort d’un doctorat en linguistique de l’Université McGill, au Québec, d’une maîtrise ès arts en linguistique appliquée de l’Université d’Ottawa, en Ontario, et d’un baccalauréat en histoire du Collège universitaire de Saint-Boniface, au Manitoba, Raymond Théberge a occupé plusieurs postes d’importance avant son arrivée au Commissariat aux langues officielles. En effet, il a notamment occupé les postes de recteur et de vice-chancelier de l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, et divers postes de haut fonctionnaire au Manitoba et en Ontario. Son expérience en ce qui touche les communautés de langue officielle en situation minoritaire est particulièrement notable. Il possède par ailleurs une vaste expérience dans le milieu universitaire, ce qui l’a amené à travailler un peu partout au Canada.
M. Théberge est reconnu pour ses publications dans le domaine des langues officielles pour les communautés en situation minoritaire.
Enfin, M. Théberge a siégé à plusieurs conseils d’administration, notamment celui de l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne et celui de l’Agence universitaire de la Francophonie. Il a occupé les postes de directeur général de la Société franco-manitobaine et de président-directeur du Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest.
Renseignements supplémentaires sur le commissaire
AU SUJET DU BUREAU DU MEMBRE
Le Commissariat aux langues officielles appuie le commissaire aux langues officielles du Canada dans sa mission d’agent du Parlement, qui consiste à veiller à la réalisation des grands objectifs de la Loi sur les langues officielles :
- l’égalité du français et de l’anglais au sein des institutions fédérales;
- le maintien et l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada, soit les communautés d’expression anglaise au Québec et les communautés francophones et acadiennes à l’extérieur du Québec;
- l’égalité du français et de l’anglais dans la société canadienne en tenant compte de la diversité des régimes linguistiques provinciaux et territoriaux;
- favoriser l’avenir du français dans l’ensemble du Canada, y compris au Québec;
- préciser les obligations des institutions fédérales en matière de langues officielles.
Le commissaire a également pour mission d’assurer la reconnaissance des droits et le respect des obligations prévues à la Loi sur l’usage du français au sein des entreprises privées et de compétence fédérale, loi adoptée en 2023 qui entrera en vigueur à une date qui sera fixée par décret.
Pour ce faire, le Commissariat a recours à deux principaux champs d’activités qui vont de pair et se complètent : la conformité et la promotion.
FAITS SAILLANTS SUR LA SITUATION LINGUISTIQUE DANS CE PAYS/CETTE RÉGION
Le Canada que l’on connaît aujourd’hui compte deux langues officielles, le français et l’anglais, plus de 70 langues autochtones et plus de 200 langues immigrantes. Il s’est constitué sur les terres ancestrales des peuples autochtones (Premières Nations, Métis et Inuit), lesquelles ont été colonisées par les Français et les Britanniques à partir des XVIe et XVIIe siècles et sont devenues terre d’accueil pour l’immigration (surtout européenne et américaine jusqu’au milieu du XXe siècle, l’immigration est depuis de plus en plus diversifiée).
Au Canada, la reconnaissance progressive du français et de l’anglais comme langues officielles du pays a évolué sur une période d’un peu plus de 150 ans avec :
- l’adoption, au moment de la Confédération, de la Loi constitutionnelle de 1867, qui permettait l’usage du français ou de l’anglais dans les débats et qui prescrivait la rédaction de documents dans les deux langues au Parlement et dans les cours fédérales du Canada ainsi que dans le parlement et les cours provinciales du Québec;
- l’adoption, au palier fédéral, de la première Loi sur les langues officielles (la Loi) en 1969, laquelle reconnaissait l’égalité de statut, de droits et de privilèges des langues officielles au Parlement et au gouvernement du Canada, particulièrement en ce qui a trait aux communications et services fédéraux, et créait le poste de commissaire aux langues officielles;
- la révision de la Loi en 1988, notamment par l’élargissement de la portée en matière de langue de travail et de participation des francophones et des anglophones au sein de la fonction publique fédérale ainsi que par l’ajout de l’engagement du gouvernement à favoriser le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire et à promouvoir l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne;
- l’adoption d’une version modernisée de la Loi en juin 2023 avec comme objectif l’atteinte d’une égalité réelle du français et de l’anglais par la promotion et la protection du français pour relever les défis du XXIe siècle. S’y trouvent aussi une reconnaissance du déclin du poids démographique des minorités francophones (à l’extérieur du Québec) et l’engagement du gouvernement à le renverser.
Au Recensement de 2021, pour ce qui est de la première langue officielle parlée parmi la population :
- dans l’ensemble du Canada : 76,1 % des répondants ont indiqué l’anglais, et 22,0 %, le français;
- au Québec : 84,1 % des répondants ont indiqué le français, et 14,9 %, l’anglais;
- au Canada, sauf le Québec : près de 94,4 % des répondants ont indiqué l’anglais, et 3,5 %, le français.
Le Commissariat fait également état des questions liées aux langues officielles au Canada dans ses divers produits, dont ses publications (rapports annuels, études, autres rapports, vérifications, etc.), ses outils et ressources (infographies, tableaux de données de recensement sur les langues, guides, meilleures pratiques et autres) ainsi que ses communiqués de presse, discours, articles et lettres d’opinion.